Côte d'Azur 
      & Provence

On pourrait raconter son histoire comme s’il s’agissait d’un conte:  il était une fois un village de pêcheurs qui se transforma en capitale mondiale du 7e art par la grâce d’un festival qui deviendra  l’évènement le plus médiatisé au monde après les Jeux Olympiques.

Comme dans un conte, il y serait question d’un palais. Celui de Cannes n’a que 24 marches, mais quelles marches ! Habillées d’un tapis rouge, dix jours durant, au son des crépitements de centaines d’appareils photos, elles sont foulées par tout ce que le monde du cinéma compte de grands noms et de stars venues des quatre coins du globe. 

Depuis plus de 75 ans qu’il existe, impossible de faire la liste des talents qui ont été révélés au festival, des mythes qui y sont nés, mais tous ont emprunté la célèbre Croisette, bordée d’un côté par les plages ; de l’autre, par les palaces (Le Martinez, Le Majestic, Le Carlton…) et les boutiques de luxe. Et même quand ses lumières s’éteignent, avec ses îles de Lérin au loin et son Suquet (la vieille ville), Cannes garde, encore et toujours, la vedette…  

1955 : un film, une actrice, un petit village de pêcheurs et un succès phénoménal. Le film s’appelle Et Dieu... créa la femme, l'actrice Brigitte Bardot, le village Saint-Tropez. BB deviendra un mythe, Saint-Tropez une légende. Têtes couronnées, acteurs, écrivains, peintres, sculpteurs..., de partout, on s'y presse. Saint-Trop' comme l'appellent ses familiers, devient l'épicentre du chic décontracté.

On l'aime pour ses plages – et elle n'en manque pas - (Pampelonne, La Ponche, les Canoubiers...) et leurs restaurants ; son vieux port dans lequel se côtoient yachts et bateaux de pêche ; ses ruelles étroites et les ocres de ses murs ; sa place des Lices théâtre d'interminables parties de pétanque ; sa régate, les Voiles, qui réunit les plus somptueux voiliers ; ses « institutions » : Sénéquier pour y prendre un café tôt le matin, les sandales faites ici et nulle part ailleurs...

Passe le temps, les saisons et les modes, Saint-Tropez demeure : un art de vivre.

Si quarante-deux communes en France partagent le même nom, Saint-Cyr, une seule a le privilège d’être en bordure de la Méditerranée : Saint-Syr-sur-Mer. 

Laquelle de ses plages choisirez-vous ? Celles des Lecques pour y marcher dans le sable fin 2 kilomètres durant, celle de La Madrague, celle des Reinettes pour vous y sentir seul au monde ou rejoindrez-vous la calanque du Port d’Alon ? Peu importe puisque la mer est partout qui reflète pentes rocheuses et pins maritimes. 

A Saint-Cyr-sur-Mer, vous vous étonnerez de voir dans la calanque de La Galère un énorme rocher en forme de sous-marin et, sans doute plus encore, de voir la statue de la Liberté au centre du village, sur la place Portalis.  Exacte réplique de celle qui se trouve à New-York, elle porte sur son socle la signature de Bartholdi. A Saint-Cyr-sur-Mer vous vous étonnerez sans doute aussi de voir comme il est bon de s’y laisser vivre… 

Niché dans le grandiose Parc national des Calanques, il est un petit Eden au pied des falaises dorées du Cap Canaille. Aussi précieux que l’écrin dans lequel il se trouve, Cassis est une délicieuse invitation à la paresse… 

Sur son port s’alignent maisons colorées et terrasses où, quelle que soit l’heure, on se sent l’envie et l’humeur de goûter loup ou rascasse, accompagné du vin de l’un des douze domaines cassidains. Le pas lent, on s’égare dans des ruelles et les calades, pour mieux s’arrêter sur l’une ou l’autre des placettes ornées de fontaine. 

A la plage du Bestouan, on va pour se baigner ou seulement voir l’extraordinaire clarté de l’eau, et dans la calanque de port Miou on se demande s’il y a plus beau paysage que ces pics rocheux et ces pins parasols qui se détachent sur la mer turquoise.  C’est là que les mots de Frédéric Mistral se font entendre comme un écho : Qui a vu Paris et pas Cassis n'a rien vu…

*voie pentue pavée de galets 

On la dit sulfureuse et brouillonne… Elle se revendique irrévérencieuse et bouillonnante. Marseille, plus vieille et deuxième ville de France, n’est pas qu’une ville du Sud, elle EST le Sud : un melting pot dont l’accent a un goût d’aïoli, de pastis et de navettes, le tout saupoudré de mistral et protégé par la Bonne Mère*.  Dans ses quartiers, - du Panier au Prado, de la Pointe Rouge à la Castellane – on parle un peu politique, beaucoup rap et passionnément football. 

Mais il en faut plus pour pouvoir en ressentir l’atmosphère. Respirer l’air de la Cannebière et celui du Vieux-port, s’extasier dans et devant le MuCem posé face à la mer, voir les calanques et leurs cabanons, se laisser désarçonner par la Cité radieuse du Corbusier ou surprendre par les magistrales fortifications de Vauban… Cité millénaire, ville mosaïque, Marseille ne se donne jamais tant qu’à ceux qui s’y abandonnent.  

*La Vierge Notre-Dame de la Garde