Côte Amalfitaine 
         & Sicile 

Comme pour remercier le ciel de lui avoir offert l’une des plus belles baies du monde pour décor, et conjurer le sort de l’avoir mise au pied du Vésuve, Naples déborde d’une vie bruyante, désordonnée, anarchique. 

Oui, les draps sèchent aux fenêtres, on parle fort, on boit le café serré et au comptoir, les façades sont décrépies… Mais la ville regorge, littéralement, de palais, d’églises, de cloîtres, de musées, de théâtres qui tous témoignent d’un patrimoine historique et artistique inestimable. 

Naples ne faisant rien comme les autres, les stations de la ligne 1 de son métro ont été conçues par les plus grands architectes, designers et artistes internationaux. Avec son puit de lumière, la station Toledo a été élue plus belle station de métro d’Europe par le Daily Telegraph. 

Vous l’aimerez ou la détesterez peut-être, mais une chose est sûre : Naples ne vous laissera pas indifférent. 

Depuis la mer, on voit ses côtes, certaines de ses grottes et parfois même, au sommet de ses falaises, on devine ses vignobles et ses jardins. Connue du monde entier, Capri l’a fait venir à elle. On ne compte plus celles et ceux qui, célèbres ou qui le sont devenus, y ont fait escale ou y ont élu domicile. Rilke, Oscar Wilde, Cocteau, Gide, Elisabeth Taylor, Jackie Kennedy… L’écrivain russe Maxime Gorki lui eut la chance d’y venir en exil !  

Capri agit comme un aimant. Peut-être à cause du bleu de sa Grotta Azzura , de sa célèbre  piazzetta, cernée de maisons blanchies à la chaux et de boutiques de luxe, là où se perpétue l’art d’observer sans être vu. Peut-être pour la villa Malaparte, joyau de l'architecture moderniste italienne, décor du film Le Mépris de Godard ou pour l’élégant bourg d’Anacapri, refuge de Colette, d’Alberto Moravia et de Graham Greene.  Il y a mille et une raisons d’aimer Capri. La vôtre les vaudra toutes.

La légende raconte que lorsque la nymphe Amalfi mourut, Hercule, qui l’aimait, décida de l’enterrer dans le plus bel endroit du monde et de donner son nom à la ville qu’il y construisit. Ainsi naquit Amalfi… 

Pittoresque (les maisons bâties à flanc de montagne, sont parfois construites les unes chevauchant en partie les autres), Amalfi sait conquérir les cœurs. Ceux de ses habitants lui étant déjà acquis : « Le jour où nous irons au paradis sera un jour comme les autres : le paradis est déjà ici ». Tout est dit. 

Dans ce paradis, vous verrez la cathédrale San Andrea qui domine la place Duomo, le Cloître du Paradis, trésor architectural gothico-mauresque. Non loin, se trouve le musée…  du papier.  Réputé pour sa qualité exceptionnelle, le papier amalfitain a été utilisé dans toute l’Italie du Sud pour les édits des cours d’Anjou-Sicile, d’Aragon, de Nouvelle-Espagne et de Bourbon. 

Au parfum de ses citronniers, Amalfi va vous emporter… 

En Sicile, non loin de Taormina, la petite ville de Giardini Naxos s'étire le long de la côte de sa magnifique baie, entourée de collines verdoyantes. La ville est aussi, voire surtout, connue des amateurs d’histoire.

Considérée comme la plus ancienne colonie grecque de Sicile, son parc archéologique vous transporte rien moins que 700 ans avant J. -C. On y découvre les vestiges d’anciennes maisons, des édifices sacrés, des sanctuaires, des autels et des statues et de l’agora résonnent les échos d’une civilisation autrefois florissante. En venant de la mer, vous serez accueilli par la statue de Nike de Kalkis, et  si vous levez les yeux vous verrez alors le château médiéval de Schisò sur son éperon rocheux. 

Mais si d’aventure, l’histoire de la Grèce antique ne vous passionnait pas, soyez rassuré : Giardini Naxos est aussi réputée pour ses plages et la clarté de ses eaux.   

Et comme vous aimerez voir – ou revoir – Syracuse ! Elle est de ces villes dont on ne se lasse pas et chaque fois son charme opère. Sa douceur de vivre, ses légendes - ne dit-on pas qu’Archimède y prononça son fameux Eurêka ?- sa beauté et ses trésors la rendent enchanteresse. 

Comment ne pas s’extasier devant la fontaine de la nymphe Aréthuse s’ouvrant sur la mer et de laquelle jaillit la source éponyme ? Du haut des remparts du Castello Maniace, comment ne pas s’émouvoir du paysage offert par la mer ionienne ? 

Il vous faudra vous perdre dans ses ruelles pour découvrir ses églises baroques et les palais qui bordent la piazza Duomo ; faire halte au musée du Palais Bellomo et admirer les ruines antiques de Neapolis et l’immense théâtre grec.  

Oui il se dégage de Syracuse une indéfinissable atmosphère. Vous vous sentirez à la fois dans et hors du temps. Entre parenthèses en somme. 

Un archipel, huit îles, et parmi elles, Malte avec sa capitale, petite mais ô combien divine, La Valette. 

Considérée comme l’une des plus belles villes de Méditerranée, intégralement classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, elle est un concentré de merveilles.  

Aux portes de la ville, le bâtiment résolument moderne du Parlement signé Renzo Piano ouvre une malle aux trésors. On y trouve la façade austère et l’intérieur baroque de la Co-Cathédrale Saint-Jean dans laquelle on avance en marchant sur les cénotaphes en marbres colorés de 374 chevaliers de l’Ordre de Malte ; le Palais des Grand Maîtres (aujourd’hui Palais présidentiel) ; la Casa Rocca Piccola qui tient du musée et de la maison de famille ; le jardin Upper Barraka qui s’étend au-dessus des fortifications sud de la ville, les quais de Valletta Waterfront… 

Partout, vous n’aurez pas su où donner des yeux. La Valette vous aura ébloui.